TERRES COMMUNES

Conférence

URBANISME DE LA RELATION ET SOCIÉTÉS ÉCOLOGIQUES​

par Valérie Jousseaume et Matthieu Calame​​

Une conférence organisée en partenariat avec Opera Mundi

Les statistiques officielles soutiennent que l’urbanisation serait la destinée manifeste de l’humanité : nous avons appris il y a une dizaine d’années que le monde avait dépassé les 50 % d’urbain·es ; d’ici 2050, au moins 70 % de la population mondiale habitera en ville. Que ce phénomène d’urbanisation – et le modèle industriel qui l’accompagne – puisse se poursuivre indéfiniment, rien n’est pourtant moins sûr.

Face aux impasses de la modernité, comment continuer d’habiter ce monde ? Quels lieux de vie façonnerons-nous, et à partir de quelle utopie collective ? Valérie Jousseaume, géographe ruraliste, et Matthieu Calame, agronome, analysent l’arrière-plan historique et idéologique de nos mutations territoriales et civilisationnelles, pour jeter les bases d’une autre façon d’habiter la Terre, et d’un autre projet de société.

© Renaud Perrin

Valérie Jousseaume : L’aménagement est la matérialisation de notre façon de voir le monde et de l’interpréter. Aménager, c’est matérialiser une idée, voire une idéologie. Pour comprendre comment on aménage le territoire, il nous faut sortir de notre propre modèle culturel. Quel est notre imaginaire collectif ? Comment interprète-t-on le monde et le fait qu’on soit là ? Comment perçoit-on le corps ? Comment donne-t-on sens à l’existence humaine ? Et comment va-t-on matérialiser cela dans notre quotidien ? 

Dans l’histoire d’Homo sapiens, il y a trois grandes façons de voir le monde, qui correspondent à trois environnements de vie. La première façon de voir le monde est celle de l’ère sauvage. L’espace, pour les sociétés nomades, est un chemin : il est linéaire. Les sociétés de chasseurs-cueilleurs ont une perception du temps qui est occasionnelle, et le premier centre de conscience de soi qui s’active chez eux est l’abdomen – la réponse instinctive. Du point de vue de la sexualité, en Europe, le Paléolithique est l’âge de la mère. 

Ce qui m’intéresse davantage ici, c’est la phase suivante, l’ère paysanne, qui correspond à la révolution agricole. Cette phase-là est celle de la sédentarisation : l’espace va devenir un territoire, un espace contrôlé. Le temps est circulaire : c’est le temps du soleil, des saisons. La société paysanne génère un nouvel environnement de vie : la nature domestiquée par l’homme, la campagne. Elle est le centre économique (là où on produit), démographique, politique (le pouvoir s’appuie sur la possession de la terre), mais aussi l’épicentre culturel (toutes les dimensions symboliques sont liées à l’agriculture, par exemple avec la métaphore de la grande faucheuse). L’urbanisme est relativement démocratique – chacun fait sa maison. L’agriculture s’adapte à chaque niche écologique. Du point de vue de la sexualité, l’ère paysanne est l’âge du père, avec la fascination pour la semence. On est dans la mise en place du patriarcat. 

© Cécile Arnold

Les sociétés paysannes ont été éradiquées par la modernité, enclenchée par la révolution industrielle. J’interprète la modernité non pas seulement comme une évolution socio-économique, mais comme une mutation anthropologique majeure. Économiquement, cette ère débute avec la transformation de l’énergie thermique en mouvement mécanique. La motorisation va produire de la mobilité, et une accélération incroyable des rythmes sociaux. Du point de vue sociologique, la modernité naît de la bourgeoisie capitaliste, un groupe minoritaire de la période antérieure. Sur le plan philosophique, ce sont les Lumières, avec l’homme comme maître et possesseur de la nature. La sphère mentale est celle qui s’active en premier dans nos sociétés modernes. Du point de vue de la sexualité, l’ère de la modernité est celle de la distinction de la reproduction et de la sexualité. C’est l’âge des enfants, qui apparaissent comme une classe sociale, jusqu’à devenir l’enfant-roi, mais c’est aussi, comme le dit Foucault, l’âge des enfants obéissants, au sein d’une société disciplinaire. Cette ère va générer un troisième environnement de vie, celui du monde comme usine. On va aménager le monde de façon fonctionnaliste avec, par exemple, le zonage (zones industrielles, commerciales, de loisirs, touristiques, résidentielles…). L’espace public devient intégralement le lieu de la mobilité, jusqu’à l’urbanisme anti-SDF. Ça va aussi se traduire par une banalisation des paysages et une industrialisation de l’agriculture. On pourrait dire que la ville moderne, c’est la ville périphérique : il faut que ce soit propre, pratique, ergonomique, pas cher. Or, les vieux centres de l’ère paysanne ne sont ni propres, ni pratiques, ni fonctionnels, et sont chers à rénover. Apparaît alors le pavillon avec jardin, comme la matérialisation du désir d’individualisation. Dans l’ère moderne, l’espace est un réseau de communications, et le temps est linéaire : nous allons vers le futur, et grâce à la technique, le passé ne nous apprend rien. 

Il y a une trentaine d’années, on a interprété la révolution numérique comme un progrès technique comme les autres, qui allait nous faire continuer dans l’ère de la modernité. Aujourd’hui, on se rend compte que cette révolution produit une quasi-disparition de l’espace-temps, et une dématérialisation d’une grande quantité de choses. Or l’ère de la modernité est une société profondément matérielle, si ce n’est matérialiste. J’interprète les temps actuels comme une sortie de l’ère de la modernité.

Cette ère de la noosphère (la sphère de la pensée humaine), que va-t-elle donner comme façon d’habiter la Terre ? Aujourd’hui, deux tendances sont en train de se polariser. La première est la tendance hypermoderne, celle qui, il y a trente ans, nous paraissait comme un avenir désirable : grâce au numérique, nous irons encore plus loin, plus fort, plus vite, plus rentable. Ce projet de société est centralisé et oligarchique : c’est un seul et même modèle d’avenir, et il émane des pouvoirs capitalistes, qui espèrent se maintenir dans cette grande révolution anthropologique. On passe du monde-usine au monde-ordinateur, dans lequel l’humain serait un composant biotech connecté via internet aux objets qui l’entourent : c’est la tendance transhumaniste. 

À l’opposé, on a le récit de la transition, l’idée que la révolution numérique nous permet de sortir complètement des dogmes et des cadres de la modernité. Ce récit est décentralisé : il vient des populations qui ne sont pas dans les centres oligarchiques des pouvoirs de la modernité. On voit un retour à la nature, et l’humain serait sur Terre pour faire l’expérience de la relation – qui nous permet de prendre conscience de qui nous sommes. 

Dans ce récit de la transition, il y a une carte à jouer pour les campagnes. Elles qui étaient au centre de la société dans l’ère paysanne sont devenues une marge dans l’ère de la modernité. Ce qui est devenu le centre, c’est la ville, où se créé la richesse, où se concentre la population, où se façonnent les idéaux et les éléments symboliques et philosophiques de la modernité. Dans l’ère de la modernité, la campagne est considérée comme une catégorie du sous-développement. Le récit hypermoderne, lui, ne laisse pas de place pour les campagnes : l’agrobusiness a racheté les terres, et la production de nourriture serait non agricole (viande de laboratoire, poudres protéinées…). 

© Cécile Arnold

Que pourrait-on faire pour permettre au monde de la transition de se matérialiser ? J’encourage souvent les étudiants en disant que l’urbanisme joue un rôle pour permettre à l’utopie d’atterrir, de trouver un lieu. Durant les Trente Glorieuses, l’étalon à atteindre était la ville, et les élus voulaient tous mettre en place des équipements, y compris dans les petits villages. Dans les années 1980, il y a eu une désindustrialisation de l’Occident, et au lieu de valoriser la production/consommation, on a valorisé la consommation/distraction. Les élus, qui auparavant voulaient attirer des chefs d’entreprise et faire ville, ont voulu attirer des touristes et se sont souciés de la qualité paysagère. Vous voyez donc comment le rêve se matérialise, atterrit. 

Mais il n’y a pas de solution alternative à attendre des pouvoirs, qui sont hypermodernes. Ça vient d’en bas. On dit toujours que c’est la catastrophe, qu’il n’y a pas de solutions. Tous les problèmes face auxquels nous sommes ont des solutions locales, mais ceux qui ont les solutions n’ont ni l’argent ni la loi pour eux. Parce que l’argent et la loi, réglés sur l’ère de la modernité, ne sont pas adaptés à la transition. Toutes les solutions sont là, mais elles ne sont pas soutenues. 

Alors, que faire ? Je propose de repenser les bases de l’aménagement du futur à partir des besoins humains fondamentaux : besoins de protection, de relations (non marchandes) et de sens. En plus des strates de l’équipement et de la qualité du cadre de vie, je propose d’ajouter une troisième strate, celle des qualités d’être du territoire : c’est sain, c’est authentique et c’est beau. Autrement dit, protéger les corps ; permettre au cerveau d’atterrir dans cette société frénétique ; et offrir un espace public ouvert au rêve, au jeu et à la fête, pour pouvoir construire du nous. 

L’hypermodernité est un urbanisme du contrôle, tandis que la transition est un urbanisme de la relation. Comment passe-t-on de la puissance à la relation ? Dans le passé, quand l’avenir pouvait être connu, il s’agissait d’apporter une réponse technique. Aujourd’hui, avec un avenir complètement inconnu, faire de la prospective consiste à se poser les bonnes questions. Comment passe-t-on de « c’est propre, ce n’est pas cher, c’est pratique » à « c’est sain, c’est authentique, c’est beau » ? Comment passe-t-on de la notion de progrès technique à l’idée du soin ? Du quantitatif au qualitatif ? Comment travailler sa vitalité plutôt que son attractivité ? Comment passer du diagnostic territorial à la biographie territoriale ? Comment réintègre-t-on le passé d’un territoire, d’une ville ? 

La transition est un recyclage des mémoires. La modernité ne peut pas répondre aux problèmes qu’elle a elle-même générés. Il nous faut aller chercher dans d’autres cultures – celles des natifs, des paysans –, dans leurs mémoires et leurs acquis, les expériences positives que nous pourrons recycler de façon contemporaine, pour inventer un futur tout autre.

© Cécile Arnold

Matthieu Calame : C’est de manière tout à fait logique que les sociétés industrielles ont produit une agriculture industrielle. De toute évidence, la fin de la paysannerie était déjà contenue dans le moment où on a construit des fabriques, et même probablement dans le moment où on a construit des bateaux pour traverser les océans. Les tentatives pour verdir la politique agricole commune ont totalement échoué parce qu’il est tout simplement vain d’attendre qu’une agriculture écologique apparaisse dans une société industrielle. 

Qu’est-ce qu’une société ? Je m’inspire d’un auteur du 10e siècle, Adalbéron de Laon, selon lequel il y a trois grandes fonctions à remplir dans une société : la production (le régime économique) ; l’exercice de l’autorité (le régime politique) ; et tout cela tient parce qu’on arrive à réunir les gens par un régime symbolique, un récit qui nous fait adhérer à ce qu’on vit tous les jours. Les grandes crises sont les moments où il commence à y avoir une discordance entre les régimes symbolique, politique et économique. On peut en donner un exemple concret : nous sommes dans une société qui a fait de la science son moyen de dire le vrai, de dire le monde, mais qui ne croit pas au résultat de ce que les chercheurs lui disent. Nos élus agissent tous les jours comme si le GIEC avait tort, tout en disant qu’il a raison. Vous avez là un ingrédient très fort de l’effondrement, qui est la distorsion entre le régime politique et le régime symbolique. Les effondrements sont aussi dus au moment où les gens n’adhèrent plus à la société qu’on leur propose.

En reprenant ces trois régimes, ma lecture rejoindra celle de Valérie, avec quelques nuances. D’abord, je n’aurais pas employé le mot « sauvage », qui a été utilisé au 18e siècle pour désigner des populations dites sans civilisation, sans culture. Or, les peuples de chasseurs-cueilleurs ont une narration. 

Le monde agricole s’est imposé à ces populations. La raison pour laquelle un système s’impose au précédent, c’est qu’il présente un avantage, au moins à court terme. Alors pourquoi sommes-nous devenus agriculteurs ? Cela reste encore aujourd’hui une énigme, mais on peut avoir quelques éléments. 

Les sociétés de chasseurs-cueilleurs sont des sociétés qui n’ont pas d’État – les premières sociétés paysannes, elles, ne seront pas des sociétés d’État, mais vont préparer ses conditions d’apparition. Les chasseurs-cueilleurs, très peu nombreux, sont dans un espace où il y a énormément de biomasse accumulée ; ils sont surtout des prédateurs. Petit à petit, des sociétés vont se sédentariser, vraisemblablement parce qu’elles atteignent une densité qui provoque des heurts. Mais le lien entre explosion démographique et agriculture est extrêmement complexe : on ne sait pas si l’agriculture est née d’un début de croissance démographique, ou si elle a généré cette même croissance. Ce qui est certain, c’est qu’elle l’accélère. Des populations sont, quoi qu’il en soit, devenues sédentaires avant de devenir agricoles. C’est-à-dire qu’elles ont exploité leur environnement sans passer à l’agriculture, alors que tous les éléments le leur permettant étaient réunis. 

Pourquoi les sédentaires agriculteurs l’ont-ils emporté contre les sédentaires non agriculteurs ? Vraisemblablement parce qu’ils ont détruit leur environnement. L’agriculture qui s’est mise en place dans le nord de l’Iraq et de la Syrie actuels était consommatrice de biomasse : elle pratiquait le brûlis, utilisait des céréales – c’est-à-dire des plantes annuelles, avec un travail du sol destructeur pour l’environnement – et multipliait le bétail. Quand votre environnement est dégradé, vous devez faire un surtravail pour continuer à produire. D’où le contrôle de la population et la mise en place d’un appareil militaire pour partir à la conquête. Vous avez là l’apparition d’une structure, qui est l’État. Bien sûr, il peut s’effondrer, mais il réapparaît ailleurs, parce que sa capacité est d’organiser les masses. Il génère lui-même la croissance démographique qui justifie son maintien

La naissance des cités marchandes est décisive, car c’est là qu’apparaissent les premiers agronomes. Le paradoxe des grands États paysans, c’est qu’ils savent leur dépendance à la paysannerie – partout, on célèbre l’importance de l’agriculture –, mais la condition des agriculteurs est celle de personnes soumises. Parce qu’elles commencent à ne plus produire suffisamment de nourriture et importent, ces cités ont une conception marchande extrêmement manipulatrice. 

Les cités marchandes vont donner naissance aux sociétés industrielles, dont le principe général est leur fascination pour les automates. Leur modèle d’organisation est le grand vaisseau de ligne, avec une population enfermée dans un endroit, un capitaine qui voit tout et sait où l’on va, et un espace mécanique qui utilise les vents. D’ailleurs, l’invention de la fabrique, c’est l’application à l’artisanat du principe de la navigation : vous avez un capitaine d’industrie et des contremaîtres – exactement le même terme que dans la marine. Voici organisée la grande galère de la production, de la productivité, et ça fonctionne ! 

Quels sont les facteurs qui peuvent faire qu’à un moment, ce système entre en crise ? Les limites de la planète font qu’il commence à y avoir un doute sur ce régime productif, puisque les extraordinaires performances, y compris de l’agriculture actuelle, sont directement liées au fait de pouvoir continuer à pomper la biomasse fossile. Premièrement, on a remplacé la traction animale par des tracteurs. La deuxième dépendance est le procédé Haber-Bosch. Ce procédé de fixation de l’azote de l’air est extrêmement coûteux en énergie : c’est une opération chimique qui demande à la fois une très forte pression et une basse température, et comme la température monte quand vous mettez une forte pression, vous devez refroidir en permanence. Or, si vous enlevez les nitrates à une exploitation céréalière du Bassin parisien, sa productivité chute d’un facteur 5. 

On a donc les sociétés de la domestication chez les agriculteurs, les sociétés de la hiérarchisation avec les empires, la société de la manipulation avec les cités marchandes. La société de l’artificialisation, c’est nous. Je crois qu’on fait société sur un nombre très limité d’idées, en partageant quelques métaphores et représentations, comme : nous sommes tous un programme informatique ; tout est programme, tout est information. 

Quelle serait la croyance des sociétés écologiques ? Un thème émerge quand on nous dit qu’on a plus de bactéries dans notre système digestif que de cellules dans notre corps. On est tous, quelque part, une symbiose. La grande idée – je reprends le terme d’Illich –, c’est la convivialité. Vivre ensemble n’est pas évident : ça doit être un horizon utopique, mais ça ne veut pas dire que tous les problèmes seront résolus. 

Au sein du système de production, la biomasse vivante est le seul stock dont on pourra disposer. D’où l’importance de la figure du jardinier. Cet espace de production va de pair avec un espace de consommation : il nous faut consommer beaucoup moins de produits animaux, puisque nous sommes tous des parasites des végétaux. Et on ne va pas attendre de cet écosystème uniquement de la nourriture : il va falloir produire les isolants des maisons, avoir de l’espace pour la biodiversité… C’est un espace multifonctionnel, tel qu’en parle Holmgren. Mais trouver l’équilibre ne va pas être évident : il va falloir organiser la décroissance pour éviter l’effondrement, et se substituer à l’outil monétaire qui nous permet de gérer le monde et les relations sociales. Finalement, la seule monnaie du vivant, c’est le carbone. Est-ce qu’il faudrait demain que les banques centrales soient propriétaires de forêts ? Et que le taux de masse monétaire soit relié au taux de biomasse ? Se reconnecter peut ouvrir à de vraies questions. 

Concernant le régime politique, je différerais avec la vision du Chiapas, car on va quand même avoir besoin d’une superstructure. Mon hypothèse est qu’on s’en sortira si on arrive à avoir un État fédéral mondial, pour vivre ensemble dans la diversité. 

Vous voyez donc que, potentiellement, il y a un alignement de planètes : le convivialisme comme manière de voir les choses ; une économie centrée sur la gestion de la biomasse et la coopération avec le reste du vivant pour satisfaire nos besoins ; et le fédéralisme comme organisation politique permettant à plusieurs niveaux de territoires de garder un maximum d’autonomie, tout en se coordonnant pour éviter que l’envie de puissance ne l’emporte – car elle est accumulatrice et destructrice par nature. 

POUR ALLER PLUS LOIN

Pour aller plus loin 

Matthieu Calame, Comprendre l’agro-écologie : origines, principes et politiques, Charles Léopold Mayer, 2016.

Matthieu Calame, Enraciner l’agriculture : société et systèmes agricoles, du Néolithique à l’Anthropocène, PUF, 2020.

Ashish Kothari, Ariel Salleh et al. (coord.), Plurivers : un dictionnaire du post‑développement, Wildproject, 2022.

David Holmgren, Comment s’orienter ? Permaculture et descente énergétique, Wildproject, 2023.

Valérie Jousseaume, Plouc Pride : un nouveau récit pour les campagnes, L’Aube, 2021.

Hartmut Rosa, Résonance : une sociologie de la relation au monde, La Découverte, 2018.

James C. Scott, Homo domesticus : une histoire profonde des premiers États, La Découverte, 2019.