Une table-ronde avec des actrices et acteurs locaux qui racontent, chacun·e à leur manière, les façons potentiellement biorégoniales qu’ils et elles ont d’arpenter le territoire marseillais.
En présence de : Odile Jacquemin (Maltae), citoyenne engagée, historienne de l’urbanisme et architecte ; Rémi Grisal, doctorant en histoire contemporaine à Aix-Marseille Université ; des membres du collectif des Gammares et de l’atelier Marée.
Cette rencontre a été suivie d’un atelier d’imagination collective accompagnée de facilitation et création graphique. Quels contours pour une biorégion marseillaise ? La production collective d’une série de représentations, à différentes échelles et perspectives, de ce que pourrait être une transformation écocentrée du territoire.
Une rencontre et un atelier animées par Marin Schaffner et Clément Novaro, membres du collectif Hydromondes.
© Renaud Perrin
“ Et si on envisageait la possibilité d’une biorégion du Mistral ? Un territoire qui serait défini par l’usure de ce vent sur les terres, son souffle sur les végétaux, son action sur les cultures, l’architecture, la lumière et nos humeurs ; Du creux de la vallée du Rhône aux parois des massifs du Var – d’Arles-à-Toulon comme dirait Nicolas Mémain – un territoire aux contours mouvants qui rassemblerait l’ensemble des terrains balayés par un même vent.”
une pensée dite à haute voix par un des participants à l’atelier d’imagination collective.
PRESENTATION DES INTERVENANT.ES
Rémi GRISAL est doctorant en histoire contemporaine à Aix-Marseille Université. Sa thèse Les mondes de l’élevage-maraîchage à Marseille. Une histoire organique du terroir communal (1817-1896), porte sur les transformations environnementales du territoire marseillais au XIXe siècle, en amont et en aval de la construction du canal.
Odile JACQUEMIN est une citoyenne engagée, historienne de l’urbanisme et architecte, Odile Jacquemin est fondatrice de l’association “Mémoire à lire, territoire à l’écoute”. Elle fonde l’association MALTAE en 1992 pour développer le métier d’architecte historien et les pratiques d’ingénierie culturelle territoriale. L’association regroupe aujourd’hui une quarantaine de membres. MALTAE mobilise pour ses projets, architectes, urbanistes, géographes, sociologues et psychologues, paysagistes, photographes et cinéastes, écologues, agriculteurs, enseignants, conteurs, écrivains et lecteurs, randonneurs et marins. Ses travaux contribuent à la mise en valeur culturelle de l’architecture, de l’urbanisme, de l’agriculture, du paysage et de l’environnement dans une filiation à l’éducation populaire, un souci de mise en œuvre d’intelligence collective et une inscription dans le cadre de l’économie sociale et solidaire. Dans une activité de médiation et de recherche-développement l’association élabore, entre sciences et art, une pensée originale et des outils pour éduquer le citoyen dans les domaines complexes de l’aménagement du territoire, dont des ateliers participatifs, une action de recherche-développement et une activité éditoriale. Basée à Hyères (Var), dans la métropole toulonnaise, MALTAE intervient majoritairement en littoral méditerranéen mais travaille également à l’international sur les questions méthodologiques et théoriques de partage de culture, de transmission de patrimoine et sur les sujets du paysage et de l’eau.
www.maltae.org
Le collectif des GAMMARES est né en 2019. Il se donne pour mission de prendre soin du ruisseau Caravelle-Aygalades, qui nourrit les territoires depuis Septèmes-les-Vallons jusqu’à Arenc, à Marseille . Il rassemble des structures associatives, des réseaux d’entreprises, des artistes, des chercheur.es et des habitant.e.s motivé.e.s dont la coopérative Hôtel du Nord, l’association AESE (Action Environnement Septèmes et Environs), l’association Jardinot et l’école de jardinage du jardin du Cheminot, les artistes-voisins, Lieux publics – centre national et pôle européen pour la création en espace public, Les arts de la crue, le Collectif SAFI, Le Bureau des guides du GR2013 et Cap au Nord Entreprendre. Son emblème, le gammare, est une mini-crevette bio-indicatrice et un symbole d’espoir, qu’un jour, la continuité écologique ne soit plus rompue. D’ailleurs, la devise du collectif est « Un ruisseau urbain est un bien commun précieux aussi bien pour les humain·e·s que pour les espèces non-humaines“. Pour agir, le collectif partage des connaissances et des actions communes en vue de participer à la restauration écologique du fleuve côtier. La fête du ruisseau propose de célébrer Caravelle-Aygalades lorsque ses riverain.es, de plus ou moins loin, lui ont porté collectivement un geste de soin en collectant les macro-déchets.
www.collectifdesgammares.com
L’ATELIER MARE est une structure associative transdisciplinaire créée en 2021 qui agit pour la mise en valeur des paysages, matériaux et savoir-faire constructifs méditerranéens, en réponse aux enjeux écologiques du territoire. Elle réunit des architectes, paysagistes, photographes, menuisier(e)s et ingénieur(e).s autour de projets de recherche, d’expérimentation, de conception et de pédagogie, de l’échelle de l’objet à celle du territoire. MARE est implantée entre Arles et Marseille. Elle concentre son travail sur la Provence et en particulier les espaces naturels de la Crau, la Camargue et les Alpilles.
Initialement lancée par Jules Balmes et Jérôme Espitalier l’association se compose aujourd’hui de Hannah Höfte, Ségolène Gaillon, Niels Freyermuth, Margaux Girerd, Marion Chapon, Madeline Delage, Clément Novaro, Angy Candy et Darius Tardy.
Marin SCHAFFNER, auteur et traducteur, codirige la collection de poche des éditions Wildproject. Ethnologue de formation, il anime de nombreux ateliers d’écriture et mène des actions d’éducation populaire et de recherche-création. Membre fondateur de l’association pour l’écologie du livre ainsi que du collectif Hydromondes, ses travaux portent principalement sur l’écologie radicale et les enjeux liés à l’eau.
www.ecologiedulivre.org | www.hydromondes.org
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