TERRES COMMUNES

Édito

Marseille

« Si le sol devient notre terrain d’entente, le dialogue collectif (humain et non humain) va pouvoir recommencer. »
Gary Snyder

Qu’est-ce qu’une école buissonnière en temps de bouleversement climatique ?

Après avoir entamé un tour de l’Europe, l’exposition itinérante de Sébastien Marot
« Taking the Country’s Side | Prendre la clef des champs » s’est installée pour un temps à Marseille, augmentée d’un chapitre inédit sur les biorégions.

À cette occasion, et pour prolonger collectivement la réflexion, la Cité de l’agriculture et le Bureau des guides du GR2013 ont organisé une semaine d’école buissonnière, en partenariat avec un réseau d’acteurs et d’actrices du territoire élargi de Marseille et sa métropole.

Que pourront être les villes de demain ? Comment créer des autonomies alimentaires dans nos métropoles, et concilier agriculture et urbanisme ? Qu’est-ce qu’une approche écocentrée des territoires urbains ? Pourquoi et comment remettre de la poésie à l’intérieur des politiques territoriales ? Quels leviers pour une réappropriation collective du foncier ?

Croisant agriculture, architecture et biorégion, le programme de la semaine « Terres communes » a ouvert plusieurs pistes autour d’une grande question : que voudrait dire « réhabiter Marseille » ?

Au cours de plusieurs journées thématiques, professionnel·les de l’aménagement, chercheur·ses, élu·es, associations, habitant·es, producteur·ices et étudiant·es ont débattu ensemble des questions de subsistance, de territoires, d’urbanisme, de communs et d’engagement.

Vous retrouverez ici, à travers les témoignages des participants, la matière de cette programmation et la restitution de cette semaine conviviale et éclectique, associant visites commentées, conférences, tables-rondes, ateliers, plateaux radio, marché, repas, projections, concerts, jeu de rôle, événements jeune public, arpentages… 

Chaque jour, les réflexions du matin ont nourri les applications concrètes au territoire marseillais, pour confronter savoirs et pratiques, et co-construire des outils prospectifs, pédagogiques et politiques. La discussion s’est ensuite prolongée hors-les-murs, à la rencontre des acteurs et actrices qui, sur le terrain, participent aujourd’hui à une profonde reconfiguration écologique et sociale du territoire.

A travers ces lectures, refaisons terres communes.